Grand Prix d’Espagne 2017 : le combat des titans !

Quand on vous dit « Grand Prix d’Espagne », vous pensez forcément aux essais hivernaux ou aux premières grosses modifications de la saison. Il vous vient aussi en tête l’accrochage de l’an dernier entre les Mercedes et la victoire de Max Verstappen. Cette cuvée 2017 (la course, pas un vin pour sangria), mal partie avec des essais soporifiques, nous a distillé une grande course.

Le chouchou de l’Espagne ne marque pas l’essai mais le transforme !

Travaillant le vendredi et étant à l’ePrix de Monaco le samedi matin, je n’ai pu voir que les qualifications. Cependant, Alonso a une nouvelle fois fait parler de lui, à deux reprises et pas qu’en mal !

Fernando, libre dans sa tête

Pendant les essais libres, le moteur Honda a de nouveau fait parler de lui…
C’est triste. Julien Fébreau a très justement comparé la monoplace à une vache se soulageant dans un champ. Nando, la tête dans l’Indy 500, ne s’est pas dégonflé et est parti faire un tennis… En même temps, avec les succès de son compatriote Nadal, on peut espérer une reconversion gagnante.
Sinon, Mercedes était bien à l’aise pendant les trois sessions. Ferrari a eu des difficultés mais s’est relevé à la dernière séance, donnant un espoir pour les qualifications.

Cualificación, Alonso le matador !

Pour les qualifs, je ne vais pas vous les narrer façon Sochi car elles étaient tellement peu excitantes… Le seul fait marquant, outre Esteban Ocon en P10 (soyons chauvins), c’est une superbe septième place sur la grille pour Fernando Alonso. A-t-il troqué son moteur pour une unité Mercedes ? Pas directement en tout cas, mais il semblerait que Mercedes aide Honda, alors pourquoi pas ? Alimentons la rumeur ou créons en une autre : il était équipé du moteur de la GP2 de Charles Leclerc.

Le GP d’Espagne 2017 : une corrida mouvementée

Petit résumé de la course

Victoire d’Hamilton, bim ! Direct un spoil pour ceux qui n’ont pas vu la couse en direct ! Il devance le valeureux Vettel (sublime allitération, n’est-ce pas ?) et le toujours aussi sympathique Daniel Ricciardo. Ensuite, comme vous le savez (ou pas), chez Au Rupteur, nous n’aimons pas raconter exhaustivement ce que Julien Fébreau et Jacques Villeneuve nous font vivre pendant la course. Les rediffusions sont là pour ça. Du coup, c’est offert : un bilan rapide en cinq points.
  • Deux points en un : Kimi, a.k.a. Iceman, a un cœur !!! Un cœur énorme et chaud ! Et la vraie star de ce dimanche n’est pas un pilote mais un adorable petit fan : Thomas d’Amiens (aucun lien avec François Damiens).
  • Esteban Ocon a fait P7 à Sochi et une encourageante P5 ici en Espagne, terre de ses ancêtres. Logiquement, il devrait faire P3 à Monaco et P1 au Canada.
  • Sebastian Vettel a fait un dépassement d’anthologie sur Bottas, « façon karting » comme l’a très justement dit Julien Fébreau.
  • Hamilton est un train. C’est ce qu’en dit Vettel quand il se fait dépasser par la flèche d’argent.

Points-clés

Le(s) chat(s) noir(s) du jour

Kimi Räikkönen et Max Verstappen. En même temps, ils ont été victimes du même fait de course. Premier virage, trois voitures de front : le Hollandais à l’extérieur et les deux Finlandais. Le Ferrariste, au centre, serre Bottas qui n’a pas vraiment de place. La Mercedes percute légèrement le bolide italien qui, lui-même, rentre dans la Red Bull. Valtteri s’en sort mais Kimi et Max restent sur le carreau.

Le pilote du jour

Ce n’est pas simple avec les perfs de Wehrlein et d’Ocon… Mais je colle au pilote officiellement couronné : Sebastian Vettel. Rien ne me dérange dans cette attribution car il a fait le spectacle avec une course bien menée et de belles manœuvres.

Le(s) message(s) radio du jour

Alors là, c’est un duo Massa et Vettel. Felipe bloque une fois de plus Sebastian (la première fois était à Sochi, facilitant la tâche à Bottas). Cette manœuvre donne presque lieu à une discussion : Je pense que c’est involontaire… ou presque :

Le pilote à oublier

Vandoorne. Le Belge s’est juste endormi au volant et a touché Massa. Je suis fan de son talent et de sa personnalité mais là, il m’a désagréablement surpris. Simple erreur d’inattention ? Son moteur tenait et il est allé se mettre bêtement hors-course… Ca lui vaut trois places de pénalités à Monaco. Dommage.

L’écurie à féliciter

Force India. C’est vraiment une écurie constante avec deux pilotes exemplaires ! Perez, l’expérimenté, a marqué des points dans 15 courses consécutives en incluant cette épreuve en Espagne. Esteban, le rookie de chez nous, monte en puissance. En parlant de Force India, elle fait le buzz en ce moment : Vijay Mallya, le boss de l’équipe indienne, a des démêles avec la justice de son pays… Bernie (l’ex « grand argentier » de la F1) pourrait racheter l’écurie et la renommer Brabham. Ecclestone est un businessman avisé alors ça sonne faux mais qui sait ?

Le pilote du week-end de course

Il y en a un qui a dominé dans l’ensemble : Lewis Hamilton. Il a fait ce qu’il fallait pendant les essais et s’est battu en course. De plus, il est vraiment sorti de sa zone de confort ce dimanche. En temps normal, à la radio, on a l’impression qu’il est dans une Classe S en ballade sur autoroute mais là… il était essoufflé comme s’il se faisait un col à vélo ! Les voitures de cette année sont exigeantes physiquement et ça s’est enfin vu sur Lewis. On oublie Sochi, bravo Lewis !

Le pilote des qualifs

Comme dit précédemment : Fernando Alonso à n’en pas douter. Ce sont les mauvaises voitures qui font les légendes et le pilote local a prouvé qu’il avait le talent suffisant pour se démarquer. Malgré une course malheureuse, la première terminée dans la saison, il vous a fait vibrer ;

Course en Espagne réussie ?

Finalement, c’est un grand oui. Le Grand Prix nous a donné de belles surprises et nous a tenu en haleine avec un duel Hamilton/Vettel exemplaire. Par extension, le duel Mercedes/Ferrari nous fait dire que le championnat constructeur sera disputé de façon excitante, ce qui n’est plus le cas depuis le début de l’ère turbo. D’ailleurs, vous aviez déjà prédit ce combat, déjà bien inscrit par les courses précédentes : Qui a dit qu’on ne doublait pas en Espagne ? Avec de tels dépassements, je vais attribuer 17/20 à ce week-end qui n’a été pénalisé que par des essais trop plats. Nous vous rappelons que vous pouvez trouver tous les résultats des sessions et de la course sur le site officiel. Source photo : FIA / Liberty Media