Quand on me dit « supercar », je pense immédiatement F40. Quand on me demande ma voiture préférée, je dis F40. Quand on me questionne sur ma Ferrari préférée, je réponds F40. Vous l’aurez compris, j’adore la Ferrari F40. C’est un peu mon Moby Dick ; la F40 est la voiture que je veux avoir mais qui n’est capturable qu’à coups de harpons garnis d’euros. Mais du coup, une question me vient à l’esprit : malgré son charme indéniable et du haut de ses 30 ans, tient-elle encore la route ?
Je reformule : a-t-elle encore des performances honorables ou est-elle bonne à s’échouer dans le garage d’un collectionneur, propriétaire de yachts et de ttarophées mécaniques qui ne sont pour lui que des placements spéculatifs ?
Histoire de la F40
Sans refaire le monde avec les nombreuses pages qui pullulent sur cette auto, je me dois de vous faire une fiche succincte sur cette légende.
L’histoire
La F40 a donc fêté ses 30 ans le 21 juillet dernier. A sa sortie, elle célébrait elle-même les 40 ans de la fondation de l’entreprise Ferrari par le charismatique Enzo Ferrari, dieu parmi les dieux de l’automobile.
Le Commandatore, qui décédera un an après la sortie de la F40 (14 août 1988), a signé là son ultime chef d’œuvre. Alors que l’industrie automobile de l’époque cédait aux sirènes des première aides à la conduite, Enzo voulait une voiture brute qui repousserait les limites de la technique et du savoir-faire de la marque.
La naissance
La Ferrari tire ses gènes de la 288 GTO. En 1984, Ferrari prend la superbe Gran Turismo Omologato et la transforme en GTO Evoluzione pour contrer Porsche et sa 959 en Groupe B de la FIA.
Malheureusement, ce groupe est dissout en 1986 et les Italiens se retrouvent avec 5 exemplaires d’Evoluzione. Bien que 3 de ces monstres furent lâchées dans la nature, la GTO aux amphètes servit de base à la F40.
L’Evoluzione est une F40 brute dont la forme est définie par le fond, sans souci esthétique.
Enzo Ferrari ne voulut pas laisser ces efforts tomber dans l’oubli. il donna le feu vert pour continuer le projet Evoluzione mais en l’orientant vers une supercar homologuée pour la route.
Celle qui deviendra la F40 avait pour mot d’ordre de s’éloigner des gadgets Star Wars de la Porsche 959 et de donner satisfaction aux enthousiastes de la performance pure. Le résultat, nous le connaissons.
Beauté fatale.
Fiche technique
Le développement de la GTO Evoluzione s’est déroulé en deux étapes :
Voir combien le V8 de la 288 GTO pouvait encaisser sans « gros » (deux turbos, c’est quoi ?) remaniement.
Mettre ce moteur gonflé dans un châssis de 288 GTO élargi et pensé pour la course.
Du coup, ceci donna :
V8 2,9 litres (2936 cm3) biturbo (escargots IHI soufflant à 1,1 bar) avec 4 soupapes par cylindre (32 en tout) qui produit 478 chevaux (7 000 tr/min) et 577 Nm (4 000 tr/min). Les 478 chevaux annoncés ont souvent été mesurés à plus de 500 chevaux sur des bancs indépendants.
Pas de vilains caches en plastiques, tout est brut.
1 088 kg grâce à un intérieur spartiate, un cadre et des panneaux en kevlar, une carrosserie en aluminium, fibre de carbone, fibre de verre et plastique renforcé, vitres latérales (fixes) et lunette arrière en lexan, réservoirs en résines aéronautiques (en alu pour la version américaine).
Le bobo dira que c’est mal fini par rapport à sa Boxster, l’amateur contemplera les matières.
Freins Brembo avec étriers 4 pistons et disques de 330 mm aux quatre coins.
Vous savez pourquoi ça doit freiner fort ? Ces deux courbes sont la réponse.
La puissance est transmise via une boîte 5 rapports en propulsion sur des pneus de 335/35 R 17. L’avant est chaussé en 245/45 R 17. La monte originale était fournie par Pirelli.
Tu peux complexer en voyant la taille de ces pneus.
Chiffres clés
0
Le nombre d’airbag, de tapis et d’autoradio. Il n’y a pas non plus de fermeture centralisée. Spartiate on vous a dit.
2
Pour alléger la voiture au maximum, seulement deux litres de peinture ont été utilisés pour l’habiller.
Etiquette de code couleur sur l’ancienne Ferrari F40 de Nigel Mansell.
Au passage, elles sont toutes sorties rouges (Rosso Corsa, Glasurit FER 300/9) de l’usine. Toutes celles commandées d’une autre couleur ont été repeintes par Pininfarina à la sortie de l’usine.
Pour les autres peintures « non originales », c’était à la discrétion des excentriques propriétaires.
Il y eut deux F40 noires.
Une d’entre elles a été commandée par Corrado Ferlaino, propriétaire du club de football de Naples (Società Sportiva Calcio Napoli) à cette époque, pour la star Diego Maradona.
Noire et avec kit LM, pas vilaine !
Deux, c’est aussi le nombre de réservoirs à nourrir pour que le moteur hénisse.
3
La F40 possède trois sorties d’échappement. Deux pour chacun des turbos et une centrale pour les waste-gates. Pour plus d’explications, je vous conseille cet article extrêmement bien fait.
Quand on voit des voitures de kékés avec 4 sorties pour un 3 cylindres atmo anémique…
3,9
0 à 100 en 3 secondes 9… Pour une voiture de fin des années 80, c’est costaud. Même aujourd’hui, ça reste canon.
8
Alors que le design standard des boulons pour jante à écrou central est hexagonal, il s’git d’un octogone sur la F40.
8 > 6, rien à redire.
9
Il n’y eut pas que rouge et noir. Neuf Ferrari jaunes sont également sorties de la carrosserie italienne officielle.
Jaune, la couleur de la ville de Modène.
11
Le nombres de secondes pour taper 0 à 200 km/h.
20
Le nombre de « persiennes » initialement prévu pour la lunette arrière de la F40.
10 de chaque côté, le compte est bon.
Mais du concept à la production, elles sont passées à 11 (5 de chaque côté et une centrale en bas).
5 + 5 + 1 = 11, pas de compte à la Van Damme, je le jure !
21,8
Le mille mètres départ arrêté est bouclé en 21,8 secondes… Sa contemporaine de Stuttgart, la 959, n’inscrivait « que » 24″5 pour le même exercice.
201
La vitesse maximale en miles per hour ou 324 km/h. C’était la première voiture de production à dépasser la barre mythique des 200 mph.
Pour donner un ordre d’idée, la Lamborghini Countach Edition 25e anniversaire atteignait 192 mph (309 km/h) et la Porsche 959 plafonnait à 197 (317 km/h).
La F40 LM poussait la barre à 229 mph (369 km/h), mais nous parlons là d’une voiture préparée.
300
Le nombre d’exemplaires prévus initialement…
1 315
… le nombre total de F40 produites en 1992, année de fin de sa production. Les chiffres de 1 311 et 1 400 exemplaires sont aussi avancés ça et là mais le consensus semble se fixer sur 1 315.
Ferrari F40 contre jeunes loups
Après ce topo sur le mythe roulant, je vais la confronter à la nouvelle générations de sportives. Vous savez, ces autos pas si exclusives que ça mais qui donnent envie.
Attention, par là, je n’entends pas que ce sont de mauvaises bagnoles ! Je veux simplement souligner le fait qu’elles ne sont pas en série limitée, que le commun des mortels peut (presque) se les offrir et qu’elles n’ont pas le pedigree aussi pur que la F40.
Audi RS6
La belle rouge que voilà. J’aime le rouge. Le rouge, c’est la vie !
Pour 126 450 € en prix d’appel (560 ch) et 135 160 € en version performance (605 chevaux), vous pouvez vous offrir un break qui ridiculise une vaste majorité de la production automobile moderne. Certes, dans l’absolu, c’est cher. Mais quand on sait qu’un bel exemplaire de F40 d’occasion tourne dans le million d’euros (entre 300 et 500 000 € il y a encore 5 ans…), c’est peanuts ! Puis la F40 neuve c’était 1 719 900 francs de l’époque, soit 435 557 € aujourd’hui.
Notons au passage que suite à la spéculation sur la F40 (nombre d’exemplaires initiaux et décès d’Enzo Ferrari), de nombreux exemplaires se sont vendus à plus de 5 millions de francs, soit 1 250 000 € actuels.
Revenons à la RS6. V8 biturbo… comme la F40. Retournez en 1987 et dites à vos parents que vous pouvez acheter un break avec un tel moteur, ils vont vous rire au nez. Les temps changent… On peut amener ses gosses et son chien avec soi et griller de la Porsche 2+2 ou de la Ferrari biplace.
Allez, trêve de bavardage, le duel :
Audi RS6 performance
Ferrari F40
Année de commercialisation
2015 (2012 pour la RS6 C7 de base)
1987
Poids
1 895 kg
1 088 kg
Motorisation
V8 4,0 L biturbo
V8 2,9 L biturbo
Transmission
Intégrale (quattro)
Propulsion
Boîte de vitesse
Automatique à 8 rapports
Manuelle à 5 rapports
Puissance / Couple
650 ch / 750 Nm
478 ch / 577 Nm
Freins
Carbone céramique 420 mm 6 pistons (av.) et 370 mm 1 piston (arr.)
Acier 330 mm 4 pistons
Pneumatiques
285/30 R 21
245/45 R 17 (av.)
335/35 R 17 (arr)
0 à 100 km/h
3,7 s
3,9 s
0 à 200 km/h
12,3 s
11 s
400 m d.a.
11,9 s
11,9 s
1 000 m d.a.
22,2 s
21,1 s
Vitesse max
305 km/h (bride électronique)
324 km/h
100 à 0
35,2 m
38,5 m
200 à 0
138,6 m
150,5 m
Les gènes des deux autos ne mentent pas.
La RS6 est, grâce à sa propulsion quattro, une arracheuse de bitume malgré son poids de mastodonte. Le freinage en est d’autant plus impressionnant.
La F40, quant à elle, est une incroyable sprinteuse, merci le poids plume et les turbos à l’ancienne.
Ferrari 488 GTB
Devant un cabinet d’assurance… ça sent mauvais.
219 607 €. Voilà le prix de base de cette beauté. Comme expliqué avec la RS6, ça reste plutôt abordable (moins qu’une Clio Initiale, je vous l’accorde).
Il aura quand même fallu attendre 2015 pour que Ferrari nous ressorte un V8 turbocompressé sur une supercar. 23 ans sans V8 biturbo en position centrale arrière à Maranello.
« Pourquoi t’as pas pris la Ferrari LaFerrari ? »
Hey ! José ! Nous avons parlé de voitures (presque) tout public. Puis comparer une LaFerrari à la F40, c’est interdit. Nous en connaissons l’issue et ça serait sans grande surprise.
Allez, j’envoie le bordel :
Ferrari 488 GTB
Ferrari F40
Année de commercialisation
2015
1987
Poids
1 370 kg
1 088 kg
Motorisation
V8 3,9 L biturbo
V8 2,9 L biturbo
Transmission
Propulsion
Propulsion
Boîte de vitesse
Automatique à 7 rapports et double embrayage
Manuelle à 5 rapports
Puissance / Couple
670 ch / 760 Nm
478 ch / 577 Nm
Freins
Carbone céramique 398 mm 6 pistons (av.) et 360 mm 4 pistons (arr.)
Acier 330 mm 4 pistons
Pneumatiques
245/35 R 20 (av.)
305/30 R 20 (arr)
245/45 R 17 (av.)
335/35 R 17 (arr)
0 à 100 km/h
3,1 s
3,9 s
0 à 200 km/h
8,5 s
11 s
400 m d.a.
10,6 s
11,9 s
1 000 m d.a.
19 s
21,1 s
Vitesse max
330 km/h
324 km/h
100 à 0
31 m
38,5 m
200 à 0
127,1 m
150,5 m
Ce qui me tue le plus est, comme avec la RS6, l’évolution du freinage. La partie châssis est tellement plus performante. Après… on peut plaider en faveur de la F40 : elle n’a aucune aide électronique. La F40, c’est le sommet de la voiture analogique, un des derniers (voire le dernier) bastions de la voiture de course homologuée pour la route.
La deuxième chose qui me sidère c’est à quel point nos autos sont lourdingues. 282 kg séparent les deux athlètes. Encore, sur la RS6, c’était normal. Mais là, même en mettant dans la F40 deux Massimo Gargia gavés après un repas de Noël et en faisant de la 488 une voiture autonome, il resterait de la marge en faveur de la glorieuse aïeule.
Après, pour quasi 200 chevaux d’écart, je ne trouve pas l’écart de performance si transcendant. Certes, il y est mais moins flagrant que si je vous dit qu’il y a 28 ans et presque 200 chevaux de différence entre les deux autos. Light is right.
Mercedes A45 AMG
Le monsieur voulait-il une Audi S4 ?
Oui… Oui, je vais comparer la F40 à une descendante spirituelle de la Golf GTI, un « hot-hatch » aux amphètes, une compacte sportive énervée. Non, ce n’est pas de la provoc.
Pourquoi ? Parce que près de 400 chevaux dans une voiture de famille ou de premier bolide de jeune homme aux parents (trop) généreux, c’est quand même dingue. La plus chaude des représentantes de ce segment au moment de la sortie de la F40, c’était la Golf II GTI 16s au moteur atmo 4 cylindres de 1,8 L qui produisait… 139 ch.
Le 0 à 100 était « avalé » en 9,2 s… une Peugeot 3008 (pseudo-SUV familial) tape le même exercice en 8,9 secondes.
Donc oui, il est légitime de comparer la compacte à l’étoile de Stuttgart à la légende de Maranello.
Audi A45 AMG
Ferrari F40
Année de commercialisation
2015 (2013 pour l’A45 de non restylée)
1987
Poids
1 480 kg
1 088 kg
Motorisation
4 cylindres 2 L turbo
V8 2,9 L biturbo
Transmission
Intégrale (4MATIC)
Propulsion
Boîte de vitesse
Automatique à 7 rapports
Manuelle à 5 rapports
Puissance / Couple
381 ch / 475 Nm (360 ch / 450 Nm pour la mk1)
478 ch / 577 Nm
Freins
Acier 350 mm 4 pistons (av.) et 330 mm 1 piston (arr.)
Acier 330 mm 4 pistons
Pneumatiques
235/35 R 19
245/45 R 17 (av.)
335/35 R 17 (arr)
0 à 100 km/h
4,4 s
3,9 s
0 à 200 km/h
16,2 s
11 s
400 m d.a.
12,7 s
11,9 s
1 000 m d.a.
23,3 s
21,1 s
Vitesse max
278 km/h
324 km/h
100 à 0
33,5 m
38,5 m
200 à 0
133,2 m
150,5 m
Le constat de la partie châssis est identique. Une voiture moderne freine tellement mieux.
Pour le reste des performances, il est quand même assez dingue de voir une simple classe A à moteur gavé titiller une telle légende sur de courtes distances. La F40 reste quand même au-dessus du lot mais contre une citadine tout confort à 55 150 € !
Et puis, ce qui est d’autant plus frappant, c’est le rendement du moteur : 190,5 chevaux par litre pour l’Allemande contre 164,8 pour l’Italienne !
Le constat est d’autant plus impressionnant, en faveur de la compacte, quand on sait qu’il lui manque 4 cylindres et un turbo.
Par contre, si on met le moteur de l’A45 à armes égales, on arrive au moteur de la Mercedes-AMG GT R (V8 4 L biturbo) : 585 chevaux et 701 Nm. Et là, les chiffres allemands sont moins élogieux car nous passons à 146,25 ch/L.
2 moteurs d’A45, un peu de magie et hop ! Une superbe Allemande rugissante.
La F40 voit son blason redoré, très largement, surtout avec une technologie moteur de milieu des années 80.
Alors, sublimée ou larguée ?
La question ne réside pas dans les chiffres purs. La F40 est un diffuseur de plaisir pur et une boîte nostalgique démente. Toutes les histoires que j’ai pu entendre à son sujet sont simplement violentes et voici deux sélections :
Mon mécano m’a parlé d’une mésaventure du propriétaire de la F40 des photos de cette galerie. Tout s’est bien terminé mais ce monsieur (qui a très bon goût) a voulu taper une accélération pour des fans qui le suivaient de trop près… Il a eu beau appuyer sur le champignon en 3e rapport, quand les turbos se sont déclenchés, l’arrière-train a rué tel un cheval sauvage refusant de se laisser domestiquer !
Vous n’aurez jamais ça avec les voitures modernes à turbos à géométrie variable et aides électroniques dans tous les sens.
L’autre histoire concerne encore la bestialité de la machine. Le copilote d’offshore du défunt Stefano Casiraghi, Patrice Innocenti, racontait qu’il avait effectué deux allers-retours en Italie avec respectivement une Testarossa et une F40. Je rappelle que nous parlons d’un gars qui naviguait sur une F1 des mers, pas un Mickey le mec.
Suite à la conduite de la première, il disait qu’il n’avait plus de dos et que le son du moteur était assourdissant.
Quand il est revenu avec la F40… il n’avait plus du tout de dos, le son du moteur avait été encore plus présent et il a ajouté que chaque passage de rapport sonnait comme un coup de fusil dans l’habitacle.
Si ça, ce n’est pas de la badasserie automobile, je veux bien m’offrir une Dacia Logan dès demain !
Pour en revenir aux chiffres, je ne trouve pas que, pour une voiture de 30 ans, elle soit ridicule, bien au contraire. Seul le châssis peut révéler son âge mais, et je me répète, nous parlons d’une voiture sans garde-fou électronique, sans suspension pilotée, sans contrôle de stabilité ou autre. La voiture ne distillera que ce que le talent de son pilote pourra lui offrir. Pour ça, ne la trouvez-vous pas au-dessus du lot, à l’ère où sa petite-petite-fillote, la LaFerrari, va justement à l’encontre des derniers souhaits du Commandatore ?
Pour retrouver l’âme de cette auto, il me semble qu’il faille puiser dans les versions track-only des Ferrari modernes : FXX, 599XX, FXX K.
La Ferrari 599XX, une des interprétations modernes de la philosophie F40 ?
La Ferrari F40 est une voiture développée pour le Groupe B puis homologuée pour l’asphalte citadin. Ai-je besoin d’en dire plus ?
Nota bene
La vie ne se résume pas à de la ligne droite et je souhaitais vraiment inclure et exploiter des temps de circuit. Cependant, les données communes à ces quatre autos en termes de chrono sont… nulles. Voyez par vous-même. Plutôt que de diffuser de l’approximatif, j’ai préféré m’en tenir aux infos du dessus.
Mention spéciale
Merci mille fois à Raphaël Belly pour ses superbes photos de F40 (la jaune et la noire). Vous pouvez le trouvez sur Flickr, Instagram et Facebook. Son travail de qualité sur les supercars et yachts ravira vos mirettes.