Mise au point estivale avant la reprise de la F1 (saison 2018)

La pause estivale se termine. Dès demain, les F1 tourneront sur un des circuits les plus mythiques de la saison : Spa. Faisons un point express sur le petit monde motorisé qui nous passionne tant.

Mercedes

Première saison depuis 2014 où Mercedes est violentée. Nous avions eu un aperçu l’an dernier mais là, ça y est. Sans parler de la monoplace, la stratégie Mercedes n’est plus ce qu’elle était. Nous frôlons parfois l’amateurisme. Où est la rigueur teutonne ? Pas étonnant que Toto violente régulièrement des tables ! Je vais passer pour un fanboy mais il me semble que l’absence de Rosberg se fait ressentir… J’avais déjà ce sentiment l’an dernier mais là, ça m’est évident. Il n’y a plus autant de progrès, on dirait que les améliorations sont amenées « à la chance ». Nico était un metteur au point, il comprenait la bagnole. Il était une sorte de Lauda, de Prost alors qu’Hamilton est un Senna. Comprendrons ce qui veulent et savent ; il n’y a aucun dénigrement dans ce qui est écrit. Attention tout de même, il n’est pas écrit non plus que Mercedes rime avec mollesse. Elle reste l’écurie benchmark avec le châssis le plus polyvalent. Elle est malgré tout l’équipe à battre mais ils n’ont plus autant de marge. Ils doivent sortir de leur zone de confort et quelque part, c’est beau ! La saison est excitante. Nous n’avons plus deux co-équipiers qui luttent entre eux et le reste qui ramasse les miettes. Enfin ! La hiérarchie pilote est bien établie, contrairement à ce qui est dit ça et là dans la presse : Hamilton est numéro un et Bottas est son lieutenant. Mercedes doit assurer les deux championnats et ramener les trophées à la maison. Laisser les poulains se battre et dire « carpe diem » ne suffit plus. C’est normal ! Nous sommes en F1, pas dans une kermesse d’école ! L’honneur de la firme à l’étoile est en jeu puis, il faut en vendre des Classe A pour financer la F1 ! Cercle vertueux… ou vicieux. Pour en revenir aux pilotes, débutons avec Hamilton… comme il en a l’habitude, le Britannique a bien dormi puis il s’est enfin réveillé. Copier-coller de ses dernières saisons : il se laisse vivre, remonte les points comme un malade puis se repose une fois le titre en poche. Son avancée semble inexorable, c’est à ça que j’admire ce pilote même si je n’en suis pas un supporter fanatique. A Vettel de renverser la vapeur, surtout qu’il a la voiture pour le faire. Bottas. Je vais vous donner mon sentiment sur le garçon. Il m’arrive de le croiser au restaurant (le Bella Vita à Monaco, ma cantine pour ceux qui pourraient se demander) et il est identique dans la vie comme sur les circuits : discret. La première fois que je l’ai vu à table, j’en ai fait la remarque à un des gérants du restaurant : « Vous avez Bottas juste dehors, aujourd’hui, la classe ! » et j’ai eu en réponse « Qui ? Où ça ? ». Voilà. Ce garçon ne fait pas de chichi. Les Anglais l’appellent Robottas et ce n’est pas pour rien. C’est une machine de régularité. Bon, le dernier Grand Prix, il a été « surprenant ». Attendez… Un Grand Prix sur combien ?! Le gars est constant, obéissant, team-compliant et discipliné. Il ne fait pas de vague, il est correct. C’est le partenaire parfait pour Hamilton, d’où sa prolongation. De plus, Mercedes peut le remercier pour avoir assurer la régence pendant le sommeil du Roi Lewis.

Ferrari

Meilleur moteur du plateau et châssis aux petits oignons. Que dire de plus ? Mercedes n’est plus le seul capitaine à bord. Ajoutons des stratégies qui fonctionnent parfois, mieux que les saisons précédentes en tout cas, et un favoritisme du pilote titre bien épaulé par un second de luxe. Le cocktail est gagnant sur le papier. Nous verrons comment se passe cette deuxième partie de saison après le camouflet allemand. Vettel. Le gars était, en ce qui me concernait, un pilote avec quatre titres parce qu’il avait eu la bonne caisse au bon moment. Certes, il avait (et a) inscrit la seule victoire avec une Toro Rosso et possédait un bon coup de volant mais c’était tout. C’était, de mon point de vue (bis repetita), un simple conducteur. Son arrivée chez Ferrari, j’ai vu ça d’un mauvais œil. Trop attendu comme un Schumi 2 au pays des tifosi, les espoirs et l’héritage qui pesaient sur ses épaules étaient trop grands. Les faits m’ont distillé le contraire. Le Teuton est un bosseur ! Il a relevé la Ferrari là où [si vous aimez l’Espagne, reprenez la lecture dans quatre mots] Alonso l’avait enfoncée. Oui, Sebastian est un pilote complet et n’est pas un simple fruit sans saveur de la création Red Bull. Pour en revenir à cette saison, « Mais il est deuxième du championnat ! », me direz-vous ? La saison reste encore longue et il peut remonter la pente. Il est le cailloux dans la chaussure de Toto Wolff. Et Kimi alors ? Iceman s’est fait une raison. Je pense qu’il est sage et n’espère plus grand chose de la Scuderia. Vettel ne pouvait rêver mieux comme second couteau. Je ne vais pas partir dans un monologue sur le pourquoi du comment Räikkönen mériterait mieux et pourrait être le leader de l’écurie mais disons, en gros, qu’il est soit sacrifié, soit malchanceux. Que serait la Scuderia Ferrari sans ses team orders ? Pamela Anderson sans ses atouts mammaires ou un Rocco dépourvu de membre turgescent. Nous connaissons l’équipe italienne comme ça et c’est pour l’intérêt commun, comme décrit plus haut pour Mercedes. Kimi se consolera sur son nombre de podiums.

Red Bull

Une voiture avec un châssis d’enfer. Il s’agit là d’une chose vérifiée et pas d’une auto-proclamation McLarenienne de pseudo-communiquant mauvais joueur de poker. Les remarques de la team sont toujours acerbes envers le motoriste français mais est-ce bien grave ? Avec le départ pour la motorisation nippone, dès l’an prochain, Renault n’en a que faire des coups de gueules de Horner, Marko et compagnie. D’ailleurs, cette alliance avec Honda est, déjà, logique (cf. Toro Rosso) et, surtout, sage. Pourquoi continuer avec un fournisseur qui a sa propre écurie et les dents longues quand on peut s’attribuer un fabricant rien qu’à soit ? Le projet Honda, j’y crois. Et je n’y crois pas pour l’an prochain ou même 2020 mais pour la nouvelle réglementation moteur. Red Bull a l’air de savoir bosser avec Honda et ça se sent chez STR. Nous sommes à des lieux de l’atmosphère Alonso-McLaren-Honda. C’est une alliance sur du long terme qui mérite une construction solide. Ricciardo. Ce génie des transferts. Avant l’Autriche, il avait toutes les cartes en main. Ferrari était évoquée, Mercedes était même supposée. Puis, ça s’est éternisé, à tel point que les portes se fermaient les unes après les autres. Horner en était même venu à déclarer que l’Australien n’était plus le maître des jeux en la matière et avait même annoncé à la télé qu’il était sûr que Daniel continuerait chez eux la saison prochaine. Ainsi, le Honey Badger n’avait plus qu’à ramper la queue entre les jambes vers sa cage autrichienne. Mais que nenni ! Pendant la pause estivale, il nous a assené un coup de marteau digne de Thor ! Le gars se barre chez Renault l’an prochain ! Absolument personne n’avait vu ça venir, même les fabricants de canettes. Mouvement dingue ? L’avenir le dira mais il ne semble plus croire, à raison, en son équipe qui ne jure que par Max. Puis sur la piste, le gars est constant, fiable et talentueux. Ses dépassements sont un régal pour les mirettes. Ne parlons même pas du côté hors-piste où l’individu est bankable au possible. C’est le Robert Downey Jr de la F1, il nous vend du rêve. Renault a touché le gros lot (golo golo). Max Verstappen. Paraphrasons Horner à son sujet : quand il ne fait pas de la merde, ce gars est extraordinaire. Il a un interrupteur à deux positions : fou (cf. le sobriquet Mad Max) et calme (voire trop calme). Il n’a pas de juste milieu. L’expérience lui donnera sûrement cet atout et là, il sera imbattable. Pour le moment, il est en phase calme mais le naturel revient vite au galop… surtout avec le départ futur de Daniel car Marko va lui donner les fameuses ailes Red Bull. Attention de ne pas en faire un monstre.

Renault

La quatrième force du plateau ? Oui et non. Oui sur les résultats et donc les points mais non dans l’absolu, voir le paragraphe suivant sur Haas. Malgré tout, elle est l’écurie qui me surprend le plus. Je ne l’attendais pas aussi bonne. Que de progrès ! Bravo ! Et les pilotes de la marque au losange ? Nico Hulkenberg est constant. Il n’a toujours pas de podium à son actif, mais il marque, il travaille et il est bien vu. Voilà. On demande aussi qu’un pilote fasse son job de pilote et il le fait très bien. Couplé à Daniel l’an prochain, ça pourrait très bien marcher pour la marque au losange. Puis il y a Sainz. Le Jean-Eric Vergne espagnol. Comment lui en vouloir ? Ils viennent tous deux de la filière Red Bull. Début de saison anonyme puis des courses meilleures les unes que les autres depuis que la Silly Season a commencé. Il n’est pas parfait mais il a prouvé sa valeur sous la pression des baquets musicaux, pendant F1 des chaises musicales. A tel point qu’il va chez McLaren l’an prochain, pour reprendre le flambeau de son modèle : Nando. Excellent échappatoir quand on sait qu’il ne pouvait retourner que dans le giron Red Bull soit chez Toro Rosso (régression), soit aux côtés de son bien-aimé Max (statut de pilote numéro 2 inside).

Haas

« C’est une Ferrari 2017 rebadgée ! » s’exclamait la concurrence en début de saison. Le feu a été rapidement éteint par les contre-performances de Romain Grosjean (voir ci-dessous), ouf ! Abiteboul voit tout de même un danger en cette écurie et il a raison ! La voiture est bien née et quand les deux pilotes font le job, elle est clairement la quatrième force du plateau. Grosjean. Je suis parti en début de saison avec beaucoup d’a priori négatifs sur le garçon puis il a fait preuve d’un esprit d’équipe hors du commun en Australie (cf. les écrous mal serrés) et d’une sensibilité extraordinaire à maintes reprises lors d’abandons. Mon estime pour le cuistot était remontée. Mais il y a eu l’incident à Baku. En Azerbaïjan, le Franco-Suisse se plante seul et accuse Ericsson qui était loin derrière lui (quasiment à Marseille). Ce garçon est incorrigible, pour reprendre The Mask. Et il a accumulé les bêtises, dont le triple crash (direct et indirect) au Paul Ricard tout en ne se remettant jamais en question. Pour faire un parallèle : une BMW est aussi bien équipée de clignotants que Romain Grosjean d’auto-critique. Le pire dans tout ça, c’est que quand il fait des courses « anonymes », il engrange du point ! Bon sang, Romain !!! Ainsi, les déboires de Grosjean font de Magnussen le team-leader de l’écurie américaine. Il apporte des points. Ca lui arrive encore de ne pas être très correct en piste, mais nous sommes à des années-lumières du Kevin de 2017 ! Je suis agréablement surpris par ce pilote.

Sauber Alfa Romeo

J’attendais beaucoup de cette écurie de par la venue de Vasseur et de par le statut d’écurie junior Ferrari. Bien m’en a fait ! Sauber rime avec dur labeur et non plus avec loser. L’équipe marque ainsi la plus belle progression par rapport à l’année passée. Ericsson, ce pauvre type est souvent décrit comme étant nul. Désolé, mais cette année, avec une voiture pas trop mauvaise, il arrive quand même à tenir la route ! Il n’est pas le plus grand pilote de l’histoire mais est loin d’être un navet sur roues ! J’en pense beaucoup de bien et estime qu’il devrait être apprécié à sa juste valeur plutôt que décrié à tort et à travers. Puis il y a Charles, le Grand Charles ! Notre Monégasque préféré. Charles Leclerc est aimé des tifosi, des mangeurs de barbajuans que nous sommes à Monaco et des plus grands Formulix ! Il est tellement apprécié qu’on lui prête volontiers un baquet chez Ferrari dès l’an prochain, même si les rumeurs récentes et la raison tendent vers une reconduction de Kimi. S’il va chez Ferrari : c’est mérité ! Il enchaîne les FP2, FP3 et top 10 en course avec une simple Sauber « Alfa Romeo ». S’il reste dans l’écurie italo-suisse ou file chez Haas : et alors ? Un peu plus d’incubation avant le grand saut chez Ferrari ne peut pas lui faire de mal.

Toro Rosso

Comment décrire cette écurie de jeunes recrues ? Le laboratoire roulant de Red Bull. Rien à dire réellement sur l’écurie et la voiture. Ce sont des tests grandeur nature qui sont menés cette saison pour l’écurie mère et sa motorisation 2019. Côté pilotes, il y a d’une part Hartley que j’apprécie énormément mais qui ferait mieux de réintégrer le WEC où il excellait et de l’autre, notre Pierro national. Attardons-nous sur Pierre Gasly. Le pilote français n’était même pas sûr d’accéder à la F1. Il y est arrivé contre vents et marées et cette année, il effectue de superbes courses avec le statut cobaye de son auto. Hocus pocus cunilingus ! Magie estivale : Pierre se voit attribuer le baquet vacant de Daniel en 2019. Vous savez quoi ? Ce n’est même pas chauvin, mais c’est amplement mérité et donc pas si surprenant. Pierre semble être une très belle personne et une fois casqué, il devient un pilote redoutable. Pourvu que sa saison 2018 se termine bien et que l’an prochain, il explique quelques trucs à Max afin d’éviter une place de numéro 2 à l’œil de Marko. En tout cas, il a toute ma confiance et est bien parti pour voir son nom inscrit dans les tablettes des pilotes français victorieux en F1.

McLaren

L’humour anglais serait-il à base de comique de répétition ? La voiture est une blague. Pas la pire du plateau, mais quand on s’appelle McLaren… Disons que l’usine de Woking s’est spécialisée dans les excuses et les auto-acclamations chocs plutôt que dans le savoir-faire que nous lui connaissions : pondre de super bagnoles. Heureusement que les voitures de production de la marque sont des merveilles, sinon j’aurais perdu tout espoir. Quel gâchis. Comment ne pas parler de McLaren sans parler de la retraite encore toute chaude et temporaire, paraît-il, de Fernando Alonso ? Enfin ! Je n’irai pas dans le détail et ne pousserai pas la critique trop loin sous peine de me faire flageller mais : c’est mieux ainsi. Pour les deux parties, c’est appréciable dirons-nous. Fernando n’est pas connu pour avoir fait le bien dans ses écuries depuis son dernier sacre. Et les performances de McLaren ne sont clairement pas à la hauteur de ce qu’il attendait. C’est bien ça le problème de Nando : il attend une bonne voiture pour gagner. Sauf qu’une bonne voiture, ça se construit et ça ne tombe pas du ciel (cf. Vettel plus haut). Passons à Vandoorne. Mon héros de GP2 est devenu un pilote quelconque qui se fait battre par un « vieux » pilote et à qui on donne une voiture bis dont on ne sait pas pourquoi elle ne fonctionne pas. Un réel gâchis pour le Belge et la Belgique.

Force India

Le moteur ne suffit plus. La voiture ne fonctionne pas depuis le début de la saison. Les pilotes parviennent à sauver les meubles au milieu d’une ambiance qui doit être plus que tendue. En effet, les difficultés financières puis les imbroglios économiques, judiciaires et légaux font que l’équipe doit se retrouver dans une situation qui ne garantit pas une évolution optimale. Elle est loin la notion élogieuse de « la petite écurie qui monte ». Perez a mis le feu aux poudres, à juste titre, et depuis, c’est la descente aux enfers. Cinq pistes se sont profilées pour reprendre l’écurie ; le plan des Stroll a été choisi mais… rien n’est validé juridiquement paraîtrait-il. Ainsi, à la veille du Grand Prix belge, nous ne savons même pas si les voitures roses prendront la route vers l’Eau Rouge ou celle vers leur QG. A cela, ajoutons les Mazepin qui contestent la décision Stroll et qui comptent aller devant les tribunaux pour essayer de récupérer le cadavre de Force India. La débâcle. Cette pauvre écurie me fait penser à une gazelle dans un documentaire animalier. Elle broutait paisiblement, parvenait à échapper aux fauves mais là, une lionne a profité d’une blessure pour enfin l’attraper et la donner à son lionceau bien repu. Sauf que la bête n’est pas encore morte que les hyènes et les vautours veulent déjà leurs parts. Triste affaire. Les pilotes ? Que dire ? Nous connaissons la valeur des deux protagonistes casqués. Cette année, la voiture n’est plus en position pour se battre convenablement, alors ça apaise les tensions. Ocon est trop occupé à faire des stories Insta de muscu et à se disputer avec Grosjean pour s’en prendre à Perez et le Mexicain, pourvoyeur de points expérimenté, veut garder la tête hors de l’eau et s’assurer un baquet en 2019. L’affaire serait déjà dans le sac d’après ses dires.

Williams

Même constat technique que Force India, en pire. Être estampillé Benz ne suffit plus pour survoler les autres forces du plateau. Ajoutons à toute cette équation la rumeur (quasi-vérifiée) que Stroll s’en aille chez les roses : que restera-t-il de cette vaillante écurie ? Claire Williams affirme qu’un plan est prévu et que tout irait bien, même sans les deniers des Canadiens. Tant mieux pour cette ancienne gloire de la F1, joyau de Frank Williams. Mais le doute m’habite, surtout avec le départ du sponsor Martini. 2018 pour Williams : une saison complète d’essais payants pour enfants gâtés ? Au niveau des pilotes, je vais y aller de mon avis d’amateur et certains vont m’insulter en javanais mais tant pis. Stroll est sous-estimé [respirez, on reprend]. Ce n’est clairement pas un metteur au point (sa F1 au comportement de camion, il n’y est pas étranger) et c’est un petit ingrat (remarque désobligeante envers son mentor Massa) mais derrière le volant, il ne se débrouille pas si mal que ça et récolte des points là où son équipier reste le seul homme du plateau avec un score nul. Il faut le faire pour marquer avec une voiture aussi mauvaise ! Son seul défaut aux yeux du public : être un fils à papa. En même temps… nous sommes dans l’ère des pilotes payants ! Pour arriver en F1, il faut faire partie d’une filière solide ou avoir un compte en banque plein à craquer. Stroll a le « malheur » d’être dans la deuxième catégorie, ce qui lui donne (de fait) mauvaise presse. Jacques Villeneuve a clairement alimenté cette controverse mais quand lui se permet des remarques, il a quand même du matos derrière. Moi, pauvre « rédacteur » que je suis, comment pourrais-je me permettre de juger le jeune pilote canadien en mal ? S’il est vraiment mauvais, le temps l’effacera lui-même des tablettes de la F1. Sirotkin, quant à lui, j’ai du mal à vraiment dire ce qu’il fait de mal. C’est sa première saison en F1 et il a la pire caisse du plateau. Comment lui en vouloir quand nous mettons ces deux éléments dans la balance ? Il aurait Leclerc en équipier et serait sur Sauber avec les résultats qu’il a actuellement, alors oui, nous pourrions affirmer qu’il n’est pas à sa place dans le monde de la Formule 1. Mais là ? Donnons-lui une chance. Le garçon est correct en piste, finit des Grand Prix et apprend sur un buggy des sables. Nul n’est parfait et il commet quelques erreurs. Et alors ? Il apprend. Si l’an prochain, sa voiture est capable de se battre en milieu de peloton et qu’il réalise une saison identique à l’actuelle, nous serons fixés.

Le reste de la saison 2018

Comme indiqué dans le paragraphe Mercedes, je trouve cette saison excitante. Pour notre plus grand bonheur, je compte énormément sur Ferrari pour continuer à donner la réplique à Mercedes et sur Red Bull pour s’interposer parfois en trouble-fête. Ajoutons un autre édulcorant à tout ceci. La période folle des transferts n’est pas non plus finie ! J’ai donc confiance en cette deuxième partie de saison 2018. Et vous ?