GP de Belgique 2019 : Leclerc et Ferrari, enfin !

Avec la Belgique, la Scuderia Ferrari tient enfin sa première victoire de la saison 2019. Le « cavalier triomphant », comme l’annonçait en Une La Gazzetta dello sport, lundi 2 septembre, a dominé sur le tracé de Spa-Francorchamps. Une performance d’autant plus iconique qu’elle a été réalisée la journée d’après l’accident qui a coûté la vie à Anthoine Hubert.

Charles Leclerc a gagné son premier Grand Prix. Cette phrase, on a espéré l’écrire il y a déjà quelques mois. Il aura fallu attendre 34 grand prix pour le voir franchir la ligne d’arrivée en première position. Un chiffre, clin d’œil du destin, équivalent au nombre de courses disputées en F1 par Jules Bianchi.

Le 31 mars, le tracé de Bahreïn avait laissé au Monégasque un goût amer. Celui de Spielberg, en Autriche, le 30 juin, avait permis de tutoyer une possible victoire. Cette dernière fut éphémère, avant un dépassement dans Remus par Max Verstappen au 69e tour. À Spa, Leclerc a ouvert son compteur avec la première.

« Il est une menace pour nous »

 27 ans après Michael Schumacher, sur le tracé identique, faut-il y voir un signe ? Il est trop tôt pour le dire. Même si sa trajectoire laisse penser qu’il sera champion du monde. « On a toujours attendu de lui qu’il soit une menace pour nous », a déclaré Toto Wolff, le patron de Mercedes.

Dans une course maîtrisée de bout en bout, et avec, en amuse-bouche, sept dixièmes d’avance en qualifications sur son coéquipier Vettel, il engrange 25 points bien mérités. Cette moisson lui permet de revenir à 12 unités de l’Allemand au championnat.

Confirmer à Monza

Durant la course, ce dernier a su jouer le rôle de l’équipier modèle en laissant le Monégasque passer, tout en essayant de contrer les Mercedes. Et cela a permis de bien sauver les meubles quand on voit l’écart au 44e tour entre Leclerc et Hamilton, neuf dixièmes les séparaient. Heureusement que le GP n’en faisait pas 46.

D’ailleurs, Nico Rosberg avait quelque chose à dire concernant la consigne entre les deux pilotes : « Pauvre Vettel, il était comme un Barrichello dans cette course. » Si la comparaison est osée – et discutable – elle vient d’un garçon ayant été champion du monde en 2016…

La communication entre Charles Leclerc et Sebastian Vettel semble au beau fixe. Source : Getty.

Avec Monza en ligne de mire, Ferrari pourrait avoir l’occasion de sortir du trou, qu’ils avaient eux-mêmes creusé en début de saison. La communication entre Vettel et Leclerc semble être optimale, du moins devant les médias, lors de la conférence de presse du jeudi 5 septembre.

Avec la pluie qui s’invitera probablement dimanche, des tifosi en fusion et une écurie Mercedes plus revancharde que jamais, le week-end se veut très intéressant.

Depuis 2010 et la victoire de Fernando Alonso, les cloches de Maranello n’ont plus sonné en ce week-end de septembre. Quant au dernier doublé des rouges sur le temple de la vitesse, il remonte à 2004 avec en première position un certain… Rubens Barrichello. La F1 fait bien les choses n’est-ce pas ?