Mercedes : les chiffres d’une domination sans partage depuis six ans

Mercedes a remporté ce dimanche, sur le tortueux circuit de Suzuka, son sixième titre mondial consécutif. Une prouesse sportive qui force l’admiration. Depuis le début de l’ère hybride, le constructeur allemand règne en maître sur la discipline reine et les chiffres issus de cette domination donnent le vertige.

Où s’arrêteront-ils ? L’équipe Mercedes a décroché ce dimanche au Japon le championnat du monde des Constructeurs pour la sixième fois d’affilée, égalant Maranello qui avait réalisé pareil exploit entre 1999 et 2004. Mieux : comme elle est désormais mathématiquement assurée que le titre pilote tombera dans son escarcelle, Mercedes devient la première écurie de l’histoire à remporter six doubles titres pilotes-constructeurs consécutifs.

La firme à l’étoile continue ainsi sa marche en avant et ne laisse que des miettes à ses concurrents. Il faudra assurément compter sur eux la saison prochaine dans la quête d’une septième couronne. Le récent sursaut de Ferrari laisse entrevoir une belle bataille en 2020, mais il sera peut-être nécessaire d’attendre la nouvelle réglementation technique pour mettre fin à l’hégémonie allemande.

L’accomplissement de Mercedes, dont on ne mesure pas toujours la portée tant on devient habitué à ses succès, est le résultat d’un travail d’équipe exceptionnel. Le degré de professionnalisme des équipes de Brackley et Brixworth est fascinant et démontre que tout est huilé à la perfection. Contrairement à Ferrari – par exemple -, il n’y a pas de place pour l’approximation. Talent, régularité, opportunisme, sérénité, remise en question : le constructeur allemand coche depuis six ans toutes les qualités nécessaires pour atteindre les sommets en F1.

Mercedes célébrant son sixième titre à Suzuka, ce dimanche soir

Plus remarquable encore, la motivation du personnel est aussi forte qu’au premier jour. Jamais rassasiés, ne supportant pas la défaite, les membres de Mercedes font preuve d’une abnégation fabuleuse à observer. Une mentalité insufflée en partie grâce au chef d’orchestre, Toto Wolff, qui est passé maître dans la gestion managériale et sportive d’une écurie de Formule 1. L’équivalent moderne d’un Jean Todt.

Des chiffres vertigineux

Comme il l’expliquait encore récemment, son rôle est avant tout de placer les bonnes personnes aux bons endroits, et s’assurer de l’épanouissement de ceux-ci. Alors bien entendu, les moyens financiers consentis par Stuttgart ne sont pas étranger à la domination des allemands. Mais cela serait omettre l’importance primordial du facteur humain dans la réussite d’une équipe. Et à cet égard, nous pouvons uniquement tirer notre chapeau aux hommes en gris.

Le succès de Mercedes depuis l’avènement de la réglementation hybride se traduit dans des statistiques hallucinantes. En 117 courses (Australie 2014 – Japon 2019), les Flèches d’Argent ont remporté :

  • 6 titres constructeurs (100%)
  • 6 titres pilotes (100%), le sacre d’Hamilton ne faisant plus aucun doute
  • 86 victoires (73,50%)
  • 92 pole positions (78,63%)
  • 60 meilleurs tours (51,28%)
  • 174 podiums (74,35%)
  • 47 doublés (40,17%)

Dans deux semaines à Mexico, Lewis aura l’occasion de remporter sa sixième couronne mondiale. Pour mettre mathématiquement Bottas hors-jeu, le Britannique devra marquer 11 points de plus que le Finlandais. S’il y parvient, il inscrira, encore un peu plus, son nom dans les livres d’histoire. Sensationnel.

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