Top 8 des monospaces sportifs et un peu fous

Les monospaces ont régné des années dans le cœur des familles nombreuses. Ils sont maintenant détrônés par les SUV ou encore les breaks, notamment grâce aux versions survitaminées de ces types d’automobiles. C’est pourtant triste d’occulter les monospaces sportifs qui ont excité plus d’un père de famille en manque de sensation depuis la vente d’une bien aimée Clio Williams/R.S. (choisir selon votre génération).

Voici donc un tour d’horizon des monospaces sportifs et un peu fous qui ont pu frotter de l’asphalte.

Hyundai iMax N : le « Drift Bus »

Commençons par celui qui fait l’actualité de ces derniers jours : le Hyundai iMax N ou « Drift Bus ». Si vous voulez y placer vos enfants dedans, oubliez. Il ne s’agit que d’un prototype de monospace sportif produit par Hyundai Australie. Les Australiens avaient déjà commencé à bosser sur ce délire pendant que la branche allemande en faisait son poisson d’avril.

Le 2,5 L CRDi (mazout) de série a été remplacé par un V6 bi-turbo de 3.5 L qui produit… 300 kW (408 chevaux) et 555 Nm de couple. Cette joyeuse cavalerie est passée au sol par une boîte auto à huit rapports et via les seules roues arrière, d’où son sobriquet qui sent bon les glissades : Bang… euh Drift Bus.

Mais il n’y a pas que le moteur qui a été poussé : les suspensions, les freins et les roues ont subi les améliorations qui s’imposaient. Fait notable, avec huit personnes à son bord, la distribution de poids est parfaite avec un rapport de 50-50.

Zafira OPC : précurseur de série

Là, on est sur le premier modèle de monospace de série totalement sportif. On n’a pas simplement un gros moteur dans une coque standard. Sous le capot, on trouve un 4 cylindres turbo de 2.0 L qui produisait 192 (2001-2002), 200 (2002-2004) et 240 (2005-2010) chevaux selon la génération.

Pour accompagner ce moteur puissant d’Astra OPC, des freins généreux et des suspensions adaptées ont été ajoutés. Le tout est enrobé d’un kit carrosserie spécifique et plutôt agréable à regarder, sans être vulgaire.

Pour tout vous dire, un peu avant la folie du Cayenne, ce monospace était désirable et faisait office d’ORNI.

Sharan VR6 : pneus qui crissent

Le principe de passer à une familiale est de laisser de côté toute l’exubérance de sa bombinette pré-parentalité… sauf si on opte pour un monospace avec le même moteur que son amour de jeunesse. Ici, il s’agit d’un bon gros Sharan mais avec le V6 2.8 d’une Golf.

Dispo en 174 chevaux (comme la Golf III) ou 204 chevaux (R28 comme la Golf IV), l’engin n’était pas un foudre de guerre, merci le poids de 1 776 kg, mais un sacré chanteur.

Mercedes R63 AMG : le roi des monospaces sportifs

Alors lui… V8 6,2 L atmo teuton crachant 510 chevaux et 630 Nm ! Et non, ce n’était pas un concept, juste une folie de chez Mercedes.

Traction intégrale avec 40 % de couple à l’avant et 60 % à l’arrière, suspension sport AMG avec amortisseurs AIRMATIC à air, contrôle d’horizontalité, Adaptive Damping System (amortissement adaptatif) : tout le savoir-faire sportif allemand dans un monospace.

Imaginez-vous faire le 0-100 km/h en 5 secondes avec les courses, les enfants et le chien ? Tout ça en 2006 soit en même temps que le frère ML 63 et le cousin très éloigné Cayenne Turbo.

Ford S-Max 2.5T : Focus ST XXL

Prenez un banal S-Max et greffez-lui le 5 cylindres de la Focus ST/Volvo C30 T5 et hop, ça fait un sympathique sleeper ronronnant.

220 chevaux, 320 Nm et 1 681 kg, rien de fou pour aujourd’hui, mais en 2006, c’était très honorable. Et le fameux 0 à 100 ? 7,9 secondes, admirable quand on sait que la Focus équipée du même moteur était annoncée à 6,8 mais le faisait en 7,2 secondes.

Il y eut même le S-Max LMC 260 réalisé par Ford France en 2008 pour célébrer le partenariat entre Ford et Le Mans Classic. Armé d’une prépa (hum… carto) Roush et de quelques atouts cosmétiques, la bête atteignait alors 260 chevaux.

Peugeot 806 Spa : la voiture que les enfants conseillent à leurs parents

Oui, un 806 a couru en 1995 pour les 24 Heures de Spa Francorchamps. Recette du tank : un châssis de série, un moteur de 306 Maxi avec culasse de 405 (près de 300 chevaux) et on mélange avec liaisons, freins et suspensions des 405 de Supertourisme.

Bon, le moteur de l’engin n’a pas tenu toute la course. Cependant, elle a quand même réalisé un douzième temps en qualif !

Nissan Serena : Nismo en famille

On va annoncer la couleur : rien de fou pour lui mis à part l’apparence outrancière d’une Nismo. C’est un monospace bien japonais avec un kit carrosserie exubérant.

Sous le capot, on trouve un MR20DD, soit un 4 cylindres essence de 2.0 L qui ne dépasse pas les 150 chevaux… Seul truc d’un peu fou : un échappement « retravaillé ».

Il faut quand même reconnaître que pour ceux qui aiment le look des 370Z et GT-R du préparateur nippon, ça peut flatter la rétine avec tous ces artifices aérodynamiques.

Vous en voulez un ? Faudra faire importer un de ces monospaces sportifs de son pays natal.

Renault Espace F1 : dieu des dieux des monospaces sportifs

Le meilleur pour la F1… euh fin. La crème de la crème des monospaces sportifs est français et possède un V10 de F1.

0 à 200 km/h ? 6,9 s, soit aussi bien qu’une Ferrari LaFerrari. Ca calme ! En même temps, avec l’orgie de matériaux nobles (fibre de carbone, céramique, alu et cie) et le moteur de la Williams FW15C (1993), il y a de quoi.

Bon, nous le savons tous : ce n’est qu’un proto… mais quel proto ! De la folie à l’état brut !
Enfin « un » proto, il y eut techniquement deux protos : un roulant et un statique.

Ce qui s’en « rapproche » le plus « dans la vraie vie », c’est l’Espace IV avec le V6 3,5 L issu de la 350Z mais bon… qui serait assez fou pour y mettre une ligne rugissante ?

Sinon, Renault, quand vous voulez pour en faire une version moderne :