GP d’Espagne : victoire stratégique de Mercedes, Leclerc en forme
Lewis Hamilton s’est imposé avec brio ce dimanche après-midi à Barcelone, au terme d’une intense bataille stratégique contre la Red Bull de Max Verstappen. Charles Leclerc confirme de son côté les progrès de Ferrari et signe une course parfaite.
Quatre courses et déjà trois victoires pour Lewis Hamilton. Le septuple champion du monde, auteur de sa 100e pole position samedi, a signé son cinquième succès de rang en terre espagnole. L’épreuve avait pourtant mal débutée pour le poleman, débordé par Verstappen au premier virage suite à une manœuvre musclée mais correcte. Mais la stratégie à deux arrêts mise en place par les têtes pensantes de Mercedes a permis à Hamilton de l’emporter face à Red Bull, dont le pari d’une stratégie à un seul arrêt n’a pas été payant. Le Néerlandais empoche néanmoins le point du meilleur tour en course.
Hamilton, pilote du jour. Définitivement le Roi d’Espagne. #SpanishGP #F1 pic.twitter.com/foTtJwFd90
— Au Rupteur (@AuRupteur) May 9, 2021
Impossible de dire si Verstappen aurait pu prétendre à la victoire en chaussant ses gommes tendres neuves quelques tours après le second arrêt d’Hamilton. Une chose est certaine : Red Bull paye cher l’absence de Pérez aux avant-postes. Le pilote Mexicain aurait pu (dû) jouer les trouble-fêtes et faire capoter la stratégie millimétrée d’Hamilton. Au décompte final du championnat, ces petits détails pourraient faire mal. Très mal.
Toujours est-il que la marque de Stuttgart signe une masterclass stratégique et commence, doucement mais surement, à prendre ses distances au championnat Pilotes (14 points d’avance) et au championnat Constructeurs (29 points d’avance). Red Bull, qui aujourd’hui encore n’a pas rendu une copie parfaite, doit casser cette dynamique positive. Peut-être dès Monaco, un circuit qui leur convient traditionnellement bien.

Leclerc en forme, Ricciardo retrouve des couleurs
L’autre grand gagnant du jour se prénomme Charles Leclerc. Auteur d’une course parfaite de bout en bout, dont un magnifique dépassement sur Bottas par l’extérieur au virage n°3 lors du premier tour, le Monégasque confirme les progrès réalisés par la Scuderia Ferrari. De son côté, Daniel Ricciardo retrouve le sourire grâce à une sixième place convaincante, à « seulement » 10 secondes de Sergio Pérez. Son collègue Norris, moins fringant qu’à l’accoutumée, empoche les quatre points de la 8e place. De quoi permettre à McLaren de conserver la troisième place du championnat.
Saluons aussi l’excellente course d’Esteban Ocon. Brillant cinquième samedi (deuxième grosse prestation consécutive en qualifications), le Français décroche deux points précieux grâce à une stratégie à un seul arrêt et un relais de 42 tours en gommes médiums ! Dans l’absolu, c’est loin d’être un résultat idéal. L’écurie n’a pas réussi à confirmer en course son rythme des qualifications. Mais elle devra s’en contenter. Et se réjouir que les progrès aperçus à Portimao soient réels. Pierre Gasly termine lui dans les échappements de son compatriote. Il rentre à la maison avec la dernière unité en jeu. Un point précieux dans la bataille qui semble se dessiner entre Alpine et Alpha Tauri (15 points Vs. 10 points).
![Sunday’s result reflects Saturday’s - [Source : Scuderia Ferrari – Twitter]](https://aurupteur.com/wp-content/uploads/2021/05/Capture-2-1200x799.jpg)
Red Bull doit réapprendre à lutter pour le titre
Enfin, à l’arrière du peloton, Mazepin continue d’encaisser. Le pilote russe termine la course avec 50 secondes de retard sur l’avant-dernier, son coéquipier Mick Schumarcher, après avoir complètement explosé durant son second relais en gommes médiums. Entre son premier et son second arrêt, il perd une vingtaine de secondes. Et entre le tour 53 et 66, 27 secondes. Avec des pneus plus usés que Mick, mais quand même. Certains évoquent un manque de préparation physique. Probable. En attendant, l’addition est salée …
Rendez-vous dans deux semaines dans les rues de Monte-Carlo pour la cinquième manche du Championnat du Monde. Red Bull et Max Verstappen auront à cœur de casser la dynamique positive de Mercedes. D’autant plus sur un circuit qui leur a souvent souri (beaucoup d’appui aérodynamique, meilleure maniabilité dans les virages courts et serrés). Ceci dit, pour mettre Mercedes à genoux, il faudra se lever tôt. Gratter 2-3 victoires par an, en profitant des circonstances de course, c’est une chose. Lutter pour le titre, avec les enjeux que cela implique, pendant 23 courses, c’en est une autre. La balle est dans le clan Red Bull.
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