Victoire de Leclerc et doublé Ferrari au Grand Prix de Bahreïn 2022

Charles Leclerc a transformé sa dixième pole en troisième victoire, tout ça pour la Scuderia Ferrari ! Au terme d’un Grand Prix de Bahreïn 2022 disputé avec Max Verstappen, le tenant du titre, le Monégasque a réussi à se hisser sur la plus haute marche du podium. Mémorable délivrance pour les tifosi.

Analyse écurie par écurie du Grand Prix de Bahreïn 2022

Comme effectué par le passé, on va passer en revue les écuries les unes après les autres.

Ferrari

Magistrale prestation de Ferrari ! On ne reconnait plus l’écurie ! Des stratégies qui ne mettent pas en péril les résultats, surtout avec la découverte d’une nouvelle réglementation technique et, plus important, l’exploitation de nouveaux pneus. Le passage en jantes 18 pouces change totalement le fonctionnement des roues dans leur ensemble et du coup de pièces satellites comme la suspension et donc le comportement de l’auto.

Pour en revenir à Ferrari, citons Mattia Binotto, le patron de l’écurie, figure souvent décriée :

Je suis très content de ce résultat, car notre course d’aujourd’hui montre à quel point cette équipe a bien travaillé ces deux dernières années à Maranello. Personnellement, j’ai toujours eu confiance en eux. Ils ont travaillé comme un groupe solidaire et ont réagi aux difficultés que nous avons rencontrées.

C’est agréable de voir que nous nous battons à nouveau pour la première place, ce qui est notre objectif pour cette saison.

Pour gagner en Formule 1, il faut tout faire parfaitement et aujourd’hui c’est ce que nous avons fait et cela vaut pour tout le monde, les pilotes, les F1-75, les ingénieurs avec la stratégie et les mécaniciens, qui ont été impeccables aux arrêts au stand. Voir la façon dont l’équipe a su tirer le meilleur parti de chaque opportunité me remplit de fierté.

Ce soir, je voulais monter sur le podium pour récupérer le trophée des constructeurs car je sentais que c’était la meilleure façon de représenter toute l’équipe, chez moi et ici à Bahreïn. Je dois admettre que ce fut un moment émouvant. Je pense aussi aux fans qui nous ont toujours soutenus, même quand les choses étaient un peu délicates et j’avoue avoir hâte d’arriver à Imola pour courir devant eux.

Tout est dit sur la prestation des rouges, même si c’est corporate.

Charles Leclerc

On a senti le soulagement de Charles à l’arrivée. Pas un soulagement récent mais le type de délivrance qui traduit une longue période de frustration. 2019 : année excellente pour Ferrari (même si à la fin, c’est Mercedes et Hamilton qui gagnent). 2020 : accord secret et moteur de Fiat 500. 2021 : l’écurie se relève gentiment – notons que Charles a encore subi sa malédiction en ses terres. 2022 : première course et une victoire !

Charles nous a offert une superbe bataille avec Max Verstappen. En interview, il avouera : « Ho oui c’était chaud ! » Il poussait Max à mal freiner au virage 1 et ça fonctionnait ! Trois tentatives et trois fois Max plongeait, laissant un piège bien pensé se refermer sur lui : Charles l’obligeait à surexploiter ses freins, qui surchauffaient et il le maintenait à distance suffisante pour récupérer le DRS dans la zone suivante et ainsi reprendre sa position. A la dernière tentative, Max allait bloquer ses roues et c’en était fini de ce premier tango comme on les aime. Et le plus beau ? C’est sans rancune entre les deux pilotes !

Charles expliquera aussi qu’il a eu quelques soucis de recharge de batterie et que le dernier relais avec la safety car était tendu. Mais Charles Leclerc est aussi un comique :

La grosse note personnelle

Je râlais jusqu’à maintenant que Leclerc était une petite nature face à Verstappen. Par conséquence, à se laisser un peu maîtriser en duel, j’en étais [douloureusement] arrivé à me dire qu’il était moins bon que le Néerlandais. Mais dimanche, Charles a prouvé qu’il a appris à chaque passe d’armes [notamment Silverstone 2019] avec son rival de toujours. Charles a cette faculté à apprendre de ses erreurs : il est extrêmement dur avec lui-même (comme je le suis d’ailleurs parce que c’est mon pilote préféré du plateau et que je ne veux pas plonger dans un fanatisme aveugle et sans recul) et il ne refait pas deux fois la même bêtise. Ainsi, en ce Grand Prix de Bahreïn 2022, il a manipulé Max comme une marionnette en l’amenant intelligemment à faire ce qu’il voulait qu’il fasse. Très malin, très mature de sa part !
Max Verstappen est très premier degré, brutal pour ainsi dire : il fait parler le chrono ! Il va vite, c’est sûrement même le pilote le plus rapide du plateau mais il lui manque encore de détachement stratégique, d’une vision vraiment globale de la course. Et c’est de ça dont Charles s’est servi. Charles sait que faire un concours de quéquette avec Max se solde par une déculottée ou un contact viril. Quel en serait l’intérêt au tout premier Grand Prix d’une longue saison ?

Carlos Sainz

Carlos, c’est ma surprise de l’an dernier. Il étale un pilotage constant et solide : 16 fois consécutivement dans les points. Il est là quand il faut, il est réfléchi. Ferrari a fait un choix exceptionnel en signant Carlos Sainz aux côtés de Charles Leclerc.

Pour cette course, il n’a pas fait de coup d’éclat mais il a assuré, comme il l’avait fait la veille en qualifs. Le pilote espagnol a cependant estimé que le Grand Prix de Bahreïn 2022 a été le week-end de course le plus difficile pour lui depuis qu’il a rejoint la Scuderia Ferrari :

Pour ma part, je suis très content du résultat mais je ne suis pas particulièrement content de ma course. C’était probablement l’une des plus difficiles depuis que j’ai rejoint Ferrari. Je ne me sentais pas à l’aise avec la voiture et nous devons comprendre pourquoi.

Il faudra gérer la pression si la voiture est celle qui peut amener un des deux pilotes aux titres et/ou l’écurie à un nouveau sacre. A surveiller donc mais ça va se régler : il sait qu’il y a encore de la performance à aller chercher avec cette auto et on ne dompte pas un pur sang dès la première cavalcade.

Red Bull et AlphaTauri

Trois voitures KO sur quatre… Ca fait mal ! Pierre Gasly disait samedi soir qu’il fallait voir l’arrivée. Prémonitoire ?

Red Bull

Une voiture qui fonctionne bien, vraiment ! On voit qu’ils peuvent jouer avec Ferrari mais à quel prix ? Ils sont obligés de moins se charger en aéro ! Pendant que Ferrari roule avec une voiture bien appuyée aérodynamiquement, la Red Bull mange du pneu pour compenser et pouvoir avoir une bonne vitesse de pointe. Oui, non mais parce que la vitesse de pointe, DRS ouvert, c’était phénoménal ! Max Verstappen était une fusée en ligne droite derrière Leclerc ! Mes aïeux !

Par contre, une voiture qui va vite, c’est bien mais si elle va jusqu’au bout de la course, c’est mieux. Surtout quand les deux abandonnent… L’explication sur cette double capitulation technique, aux causes similaires semblerait-il, se fait encore attendre lors de la rédaction de ces lignes (sauf erreur ou omission). En tout cas, la piste initialement avancée de la pompe à essence a été écartée d’après Erik van Haren.

Max Verstappen

Ce type, c’est un guerrier ! La voiture, il va tout exploiter d’elle ! Peut-être même trop, je m’explique. Là, chez Mercedes et chez Red Bull, on expliquait, en plein course, qu’il fallait ménager les pneus sur le tour de sortie, sous peine de voir leur longévité se détériorer. C’est d’autant plus important quand son auto est déchargée en aéro et doit maximiser le grip mécanique. Ainsi, on a entendu Max se plaindre auprès de son ingé qu’il n’aurait pas dû écouter les consignes de rouler gentiment en sortie de stands car sans ça, il aurait (par deux fois) pu être devant Leclerc grâce aux undercuts, drôlement efficaces pour lui d’ailleurs. Allez, mettons ça sur le coup de la frustration de n’arriver que dans les échappements de Leclerc.

Paradoxalement, on a un réel problème : il était persuadé d’être lent alors qu’au final, ces tours de sortie étaient rapides !

Bon, après, il a eu de la malchance lors de ce Grand Prix de Bahreïn 2022 : direction qui devenait de plus en plus dure avec la vitesse suite à un arrêt un peu trop brutal et un abandon dans les derniers tours.

Craig Scarborough a son explication pour la direction. Biellette de direction tordu pendant un arrêt aux stands. Le problème de fragilité n’incombe pas à Red Bull car ce sont des pièces qui répondent à des spécification FIA. Par contre, une manipulation peu soigneuse (mécano qui manipule les roues trop brutalement ou un délestage peu soigneux des crics) peut expliquer les dégâts.

En tout cas, ce que je retiens, c’est que même avec une voiture qui semble moins bonne que la Ferrari et avec un fichu problème de direction, il est dangereux. Même schéma que contre Mercedes par le passé : une voiture moins bonne mais un pilotage qui permet de le maintenir au niveau.
Ce gars n’usurpe pas sont titre de champion du monde 2022, je vous le dis !

Checo Pérez

Le fameux ministre de la défense a fait son job habituel. Une qualif acceptable et une course en support des stratégies de Verstappen. Dommage qu’il abandonne lui aussi cruellement en fin de course. Rien de plus à ajouter sur le sympathique Mexicain.

AlphaTauri

Je ne veux pas être méchant mais la voiture fonctionne. Mais elle fonctionne mieux avec Gasly au volant. En qualifs, Pierre Gasly est magistral, Yuki Tsunoda n’est pas là. En course, sans l’incendie et l’abandon, le Français était encore une fois solide : il essayait de se battre avec la Haas de KMag et creusait l’écart avec les Alpine. Ensuite, je ne vais pas m’acharner sur le jeune Japonais qui a quand même fini P8 (merci les 3 abandons des grands frères).

Mercedes

Mercedes est en difficulté avec sa W13. Ce n’est pas la première fois qu’une flèche d’argent est capricieuse en début de saison mais cette année, ça paraît quand même préoccupant. Qui plus est, le moteur semble ne pas être aussi dingue que le Ferrari, ce qui change la donne par rapport aux années précédentes. Voici d’ailleurs un tableau compilé par Gary Anderson qui est parlant et dans lequel nous mettons en surbrillance les pilotes à moteur Mercedes :

Vitesse sur la
ligne d’arrivée
(km/h)
Pilote Vitesse speed trap
[158 mètres avant le T1]
(km/h)
Pilote Delta
(km/h)
Pilote
Pérez 291.4 Pérez 323.2 Verstappen 32.2
Verstappen 290.7 Verstappen 322.9 Pérez 31,8
Alonso 290.7 Alonso 321,5 Alonso 30,8
Ocon 289.7 Ocon 320.4 Ocon 30,7
Schumacher 289.4 Latifi 319.4 Tsunoda 30.2
Latifi 289.3 Schumacher 318.4 Latifi 30.1
Leclerc 289.2 Magnussen 318.2 Magnussen 29,7
Sainz 289.7 Tsunoda 318.1 Hamilton 29.1
Albon 288.6 Gasly 317.3 Schumacher 29
Magnussen288,5Albon316.7Gasly29
Gasly288.3Leclerc316.6Norris28.2
Zhou288Sainz315.9Albon28.1
Tsunoda287,9Norris315.7Bottas28.1
Norris287,5Bottas315,5Russell27,9
Bottas287.4Hamilton315.4Leclerc27.4
Hamilton286.3Zhou315.1Sainz27.2
Russell286.1Russell314.0Ricciardo27.2
Stroll284.6Ricciardo311.6Zhou27.1
Hülkenberg284.3Stroll311.5Stroll26,9
Ricciardo283,9Hülkenberg310.0Hülkenberg25,7

Sans transition, revenons-en à l’écurie Mercedes et non pas au motoriste : attention, je maintiens que quand le rouleau-compresseur teuton sera en marche, ça risque de faire mal !

Lewis Hamilton

Montagnes russes émotionnelles ! Voir Lewis en perdition façon « Holiday On Ice » avec des hards froids pour son premier arrêt (les pneus ne sont pas autant préchauffés que précédemment) puis le voir finir sur le podium avec une chance (avouons-le) insolente, wahou ! Ce champion, malgré ses 37 ans et ses 7 titres, réussit à savourer une troisième place alors qu’il a gardé la tête dans le guidon tout au long de la course, en arrivant presque à un moment à accepter son sort et se contenter d’une cinquième place.

Il le scande depuis les essais hivernaux : Mercedes a des soucis avec la W13. Il n’y a pas de bluff. Le marsouinage est vraiment handicapant et l’écurie mise sur une philosophie aéro avec des pontons quasi-inexistants. Chez Haas, on avait dit que ce concept avait été exploré très tôt dans la conception de la VF-22, qu’il était efficace dans les virages serrés (vivement Monaco alors !) mais que l’avantage aéro et la stabilité tirés de pontons larges comme Ferrari avait pris le dessus.

Pour en revenir au pilote, son silence cet hiver avait fait grand bruit, paradoxalement. Je le répète préalablement : je suis toujours dans ce sentiment de panique où j’estime que Verstappen n’a pas du tout volé son titre (il le mérite, point barre) mais qu’Hamilton s’est fait arnaqué (j’en étais tout chamboulé) tout comme, si la décision avait été « à l’avantage » d’Hamilton, j’aurais eu le sentiment inverse. Ainsi, l’amertume, justifiée, du huitième titre perdu par décision arbitrale nous laisse enfin revoir un pilote souriant :

Il ne baisse pas les bras, il a confiance en son écurie, il estime son nouveau coéquipier : la dynamique et l’esprit sont là.

George Russell

L’enfant prodige, le digne successeur de Lewis est enfin dans une écurie de pointe… avec une voiture de merde [c’est volontairement caricaturé]. Bon sang, ce manque de chance ! Notons quand même que Russell a avoué qu’en qualifs, il a été un tantinet agressif avec la voiture car il ne voulait pas se contenter d’une position trop basse sur la grille. Mauvaise décision ! Les autos 2022 demandent un pilotage en douceur. Allez, c’est de l’apprentissage.

Par contre, en course, je trouve qu’il a effectué une belle remontée (P9 à P4 dans un plateau resserré, merci cependant aux Red Bull pour le bonus de deux places) et il finit juste derrière son coéquipier. Lui et Lewis limitent clairement la casse ! Rien à dire de plus, on connait le potentiel du garçon.

Haas

La Haas. Bon sang la Haas. Quand elle a été dévoilée en Catalogne, les spécialistes sur place expliquaient que c’était celle qui, règlementairement, avait eu le plus de temps de soufflerie et que le travail effectué était en rapport. Alors, après, on ne savait pas si ça allait fonctionner (regardez les orientations de Mercedes ou pire, de McLaren). Force est de constater que ça marche ! Et avec le moteur au cheval cabré : ça marche fort !!!

Kevin Magnussen

Son retour, plutôt gagnant, est le phénomène du paddock en ce début de saison. Des qualifs de dingue et une cinquième place méritée. Impressionnant. Le gars remplace un cancre (arrêtez une bonne fois pour tous avec vos « Mazepin le crackitos » bien forcés pour faire le buzz) au pied levé et il est de suite dans le bain. Son retour montre le gâchis que peuvent souvent engendrer les pilotes payants.

Allez, maintenant, faut continuer sur cette lancée, Kevin !

Mick Schumacher

Meilleur résultat de Mick Schumacher en F1 et il n’a pas cessé de le répéter : ça soulage de savoir qu’on a un outil qui peut aller chercher de bons résultats.

Sa course a été plombée par un tête-à-queue (superbe rattrapage à la Jean Ragnotti), dès le lancement, par son ami Esteban Ocon (pénalité de 5 secondes). Le Français a d’ailleurs couru lui présenter ses excuses dès la fin de la course, à la sortie du cockpit :

Mais l’Allemand a tenu bon et a fini à la porte des points : il en veut !

Alfa Romeo

Comme Haas : qu’il marche ce moteur italien et qu’elle semble bien faite cette Alfa Romeo !!! Il y a de quoi bien se battre dans le midfield, là !

Valtteri Bottas

Départ laborieux mais il l’a expliqué lui-même à la fin : beaucoup de patinage au départ. Les pneus avec jantes en 18 sont à apprivoiser, surtout pour les départs ! Puis il a expliqué que le rythme de la voiture était bon et que la stratégie déployée était, elle aussi, bonne. Il est content d’avoir pris des points ainsi et c’est une excellente chose pour lui. Puis bon, c’est un mec bien, Valtteri.

Allez, on fera encore mieux la prochaine fois !

Guanyu Zhou

Seul rookie de la saison et disons-le : une première course fort sympathique ! Il a été propre, il a marqué des points et s’est payé le luxe de batailler avec Lewis Hamilton ! Ce dernier point a fait la fierté des commentateurs chinois :

Espérons qu’il ne nous fasse pas un début de carrière à la Tsunoda et qu’il continue sur cette bonne lancée.

Alpine

Alpine, c’est l’écurie qui porte les couleurs de la France : on est sévère, on en attend beaucoup ! De plus, on a un pilote d’exception au volant, Alonso, et un jeune pilote français qui a un potentiel dingue en la personne d’Ocon. Bon, on va la faire courte : voitures dans les points, Laurent Rossi est content.

On a aussi eu des déboires pendant les essais libres et un Ocon qui roulait avec des pièces différentes d’Alonso et donc une voiture supposée plus lente de 0,2-0,3 s. Ce que j’ai vu c’est que la voiture aux nouveaux pontons d’Alonso est plus efficace en qualifs et que celle d’Ocon semblait plus à l’aise en course, en particulier avec les pneus durs. Allez, on croit en El Plan et on croit en ses pilotes !

Aston Martin, McLaren et Williams

Regroupons ces écuries britanniques motorisées par Mercedes : il y a un soucis côté moteur principalement, ce n’est pas possible autrement. Surtout quand on voit Mercedes aussi en difficulté (toute relative, cf. explication ci-dessus). Je n’aime pas tirer sur l’ambulance, qui plus est après seulement un Grand Prix. Passons rapidement en revue les éléments.

Aston Martin

Aston Martin a un pilote qui parait démotivé à chaque intervention télé. De plus, l’écurie a dû composer avec Vettel absent à cause du COVID et un Nico Hülkenberg qui n’avait pas de roulage avec les nouvelles autos. Max Verstappen avouait que Nico allait souffrir de par son manque d’expérience « sur le terrain » avec une auto à la philosophie aéro toute nouvelle pour lui. Il ne s’en est pas mal sorti mais sa capacité d’adaptation ne pouvait pas faire des miracles : Aston a des problèmes de marsouinage. La solution adoptée pour lutter contre ça : augmenter la hauteur de caisse. C’est simple mais la perte en performance est vraiment handicapante. Andrew Green, directeur technique, explique :

[…] je dirais que nous perdons probablement plus d’une demi-seconde, probablement plus près de trois quarts de seconde à cause de cela.

Un tel écart handicape dès les qualifs, alors en course… A voir.

McLaren

Dès les qualifs, Ricciardo expliquait que l’absence de roulage (pauvre Nico Hüüüüüüülkenberg alors) lors de la session d’essais hivernaux à Bahreïn lui manquait cruellement. Norris n’a pas non plus été flamboyant et on va couper court quant aux performances des pilotes en eux-mêmes car le soucis : c’est la voiture.

Seidl le dit, Norris espère que ça va s’améliorer avec du travail.

Dernier clou dans le cercueil : Zak Brown exprimait déjà ses craintes après les qualifs :

Très décevant pour nous tous de commencer la saison de cette façon. Cela n’allait jamais être facile après tous nos problèmes de tests la semaine dernière, mais demain [dimanche, jour de course donc, NDLR] nous allons y aller et nous nous battons dur pour les points. C’est le début d’une longue saison et notre équipe ne lâche jamais.

Le dimanche soir, l’homme d’affaires américain montrera sa détermination : « Il y a une raison pour laquelle notre devise chez McLaren est Fearlessly Forward [Avancer sans crainte, littéralement]. » mais là, la saison semble mal engagée.

Williams

Ca fait plaisir de revoir Albon. Ce garçon, tout comme son coéquipier, sont des garçons sympathiques.
Albon s’est plutôt bien remis dans le bain mais manque encore d’agressivité. Allez, c’était le premier GP de la saison, on ne va pas sortir direct le couteau entre les dents.
Par contre, côté Latifi, il avait réalisé quelques belles performances face à Russell l’an dernier mais là, il était éteint. Il va falloir se secouer les puces, allez ! On y croit !
Il faut porter haut le mythique nom Williams les gars !